Ledanois Louis

Témoignage de Louis Ledanois
Entretien avec Jean-Yves Bonnard, 27 septembre 2007.

Résumé :
Ce témoignage évoque l’épopée d'aviateurs américains abattus dans l’Oise et sauvés par plusieurs Noyonnais qui les cachèrent dans une ferme de Larbroye avant de leur faire gagner l’Angleterre grâce à la résistance.

Contexte :
Depuis 1943, les bombardements s’accentuent sur l’Allemagne nazie et sur la France. La Picardie est l’une des voies aériennes privilégiées des bombardiers alliés. Peu après le Débarquement, le 8 juin 1944, le bombardier américain B17 "Prowlin' Tom" de retour de mission est touché par la DCA allemande au-dessus d'Orléans puis par celle du terrain d’aviation d’Amy. L’équipage de l’avion saute alors au-dessus de Margny-aux-Cerises / Beaulieu-les-Fontaines ; parmi ces aviateurs, Henri Ford Wilson, Louis Lewis et Michael Ruta sont pris en charge jusqu'au 15 août suivant par des Français qui les cachent dans une ferme de Larbroye, propriété de M. Ledanois. Peu après, le 25 août, l'avion de George Hoehn est abattu au dessus de Crisolles. La famille Ledanois cache le pilote de chasse dans sa ferme puis dans une carrière à Passel avant qu'il ne réintègre les troupes américaines lors de la Libération de Noyon le 2 septembre 1944.
Soixante trois ans plus tard, Louis Ledanois, plus jeune fils de la famille, évoque sa rencontre avec ces Américains de son âge avec qui il a gardé contact.

Personnes citées :
Mme Aldebert ; Max Brézillon ; M. Debry ; Marie-Louis Delcroix ; M. Frot ; George Hoehn ; André Ledanois ; Louis Ledanois ; Louis Lewis ; Michael Ruta ; Henri Wilson.

Index
B17 : bombardier américain appelé aussi forteresse volante
Flak : Kliegerabwehrkanone, artillerie de défense contre avion.
Mustang : avion de chasse américain
Messerschmitt : avion de chasse allemand

Louis Ledanois
Natif de Larbroye et troisième fils d’une famille de fermier, Louis Ledanois a 18 ans en 1944 lorsque s’annonce la libération de la France. Le lendemain du débarquement, emmené par son frère aîné Marcel, il gagne le Maquis de Crisolles ou plus d’une centaine d’hommes attendent les ordres de la résistance. En fin de journée, tous regagnent leur domicile sur ordre du chef local, Marcel Fourrier. Avec sa famille, Louis Ledanois aide quatre aviateurs à se cacher dans la ferme. Quelques jours après la libération de Noyon (2 septembre 1944), il intègre les rangs de l’armée française et combat dans le 67 e RI reconstitué. A la fin de la guerre, il prolonge son engagement, suit l’école de sous-officier et participe aux campagnes d’Indochine et d’Algérie.
Après 25 ans de carrière dans l’armée, devenu colonel, il fait valoir ses droits à la retraite et rentre dans la vie civile comme cadre dans l’entreprise Brézillon.
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