Résistants W

WALKS William

Résistant OCM

par Marc Pilot


Bill Walks est né le 10 novembre 1888 dans le lot 8 de la Concession 3 de l'Ederlie Township (Brice County, Ontario). Aîné de 5 enfants, il fait ses études à la Chesley High School et est diplômé vétérinaire à l'université de Toronto. Il sert en France durant la Première Guerre mondiale, est promu capitaine et épouse une Française qu'il ramène au Canada mais elle s'y ennuie. Le couple revient donc en France, à Noyon, en 1921. 

William Walks est naturalisé français en 1930.

Durant la Seconde Guerre mondiale, il vient en aide à une trentaine d'aviateurs qu'il soigne ou cache. Les paysans font appel à lui parce qu'ils ont confiance en leur vétérinaire et qu'il parle anglais.  Il reçoit la Croix de combattant volontaire en 1958  avec cette citation : « Ancien combattant 14-18, entre le 1er juillet 1943 dans le mouvement Résistance et distribue régulièrement le journal « Résistance ». Le 19 août 1943, participe au transport vers les carrières de Caisnes d'armes parachutées à Varesnes (Ferme Neuve). Du 9 avril au 28 août 1944 ; héberge successivement 5 aviateurs qui échappent ainsi à l'arrestation allemande. A donné en tout désintéressement un très bel exemple de la résistance à l'ennemi sur tous les fronts. » 

Il était également titulaire de la médaille militaire, de la médaille de la France Libérée, de la médaille commémorative de la guerre 1939-1945 (barrette Libération) et de la Medal of Freedom.

Il devient conseiller municipal de Noyon et une rue de la ville porte son nom.


Sources:

Mary MacKay's, Now it could be told, The Paisley Advocate, december 2020; Le Progrès de l'Oise du 13 septembre 1958;  L'Oise-Matin du 10 septembre 1958.

Archives de la famille Walks.


WALLARD Victor

fusillé

par Jean-Yves Bonnard


Né le 22 juin 1890 à Amiens (Somme), père de plusieurs enfants, il demeure à Saint-Crépin-Ibouviller (Oise) et exerce la profession d’ouvrier agricole.

L’Affaire Wallard commence en octobre 1940 et met en scène Victor Wallard et un autre ouvrier agricole, Richard Hénault, connu par les services de police pour des faits de proxénétisme en prostituant son épouse. Victor Wallard encourageait cette dernière à fréquenter des soldats allemands.

Ce jour-là, des soldats allemands ivres et un dénommé Masselin se rendent au domicile de Victor Wallard pour voir Mme Hénault. Une bagarre s’en suit, Richard Hénault frappe à la gorge avec une hache un soldat allemand. Deux autres soldats sont blessés par des coups de feu. Richard Hénault prend alors la fuite.

Arrêté, Victor Wallard est traduit en cour martiale le 16 octobre devant le tribunal militaire allemand FK580 d’Amiens lequel prononce la peine de mort à son encontre pour avoir commis des actes de violence contre l’Armée allemande et pour avoir possédé des armes et des munitions.

Richard Hénault, arrêté par la Feldgendarmerie le 20 octobre après s’être caché dans les bois, est jugé trois jours plus tard par le même tribunal qui le condamne également à mort pour avoir assassiné un soldat allemand. Il est exécuté le 26 octobre à 18 heures dans la caserne Agel de Beauvais par un peloton allemand.

Une jeune fille de vingt ans sera aussi condamnée à deux ans de prison.

Victor Wallard est fusillé à son tour le 1er novembre 1940 à 18 heures dans la caserne Agel de Beauvais.

Après-guerre, la mention Mort pour la France lui sera refusé pour le motif suivant : « décès constitutif à la conduite déplorable qu’il a entretenu avec des soldats de l’armée d’occupation », décision contre laquelle protestera le 12 avril 1948 le tuteur de ses enfants les privant du statut de victimes de guerre.

Dans son ouvrage La France dans la Seconde Guerre mondiale, Yves Durant évoque l’affaire parmi les premiers actes de résistance à l’oppression allemande : « Dès l’été 1940, celui-ci [l’oppresseur] est amener à réprimer les premiers actes dirigés directement contre lui ; pour décourager ceux qui seraient tentés d’en suivre l’exemple, il s’emploie à faire connaître partout en zone occupée ses actes répressifs. Des affiches bilingues, encadrées aux couleurs allemandes, distribuées dans les mairies pour être obligatoirement affichées en public, annoncent la condamnation à mort et l’exécution pour « actes d’hostilité » de Français dont les noms aujourd’hui oubliés, peuvent être tenus pourtant pour ceux, incontestables, des premiers résistants : (…) Hénault, bûcheron à Saint-Germain-la-Poterie dans l’Oise, fusillé pour sabotage le 20 octobre 1940 ; Victor Wallard, manœuvre, de l’Oise également, détenteur d’armes et agresseur de soldats allemands, fusillé le 2 novembre, etc. Les professions de ces premières victimes de la répression nazie, le plus souvent modestes, montrent le caractère populaire de leur recrutement ».

Le corps de Victor Wallard repose dans le cimetière de Marissel (Beauvais) avec l’indication « victime civile ».



Sources :

Durant Yves, La France dans la Seconde Guerre mondiale, Armand Colin, 1988.

Stévenot Frédéric, https://fusilles-40-44.maitron.fr/?article16722 - AVCC, Caen, 21 P 408108 –Musée d’Histoire Contemporaine AFF30535-04.


WALLOIS Albert
Né le 8 avril 1897, cultivateur, FFI.


WALLOIS Pierre
Né le 12 avril 1925, cultivateur, membre de Résistance et de l’OCM


WALLON Jacques Etienne Marie alias Orion 

Résistant OCM

par Jean-Yves Bonnard


Les frères Wallon sont les descendants du député Henri Wallon (1812-1904), auteur d'un amendement voté le 30 janvier 1875 par une voie de majorité lequel utilisait le mot " République " pour la première fois dans les textes constitutionnels. Ils sont les fils du psychologue Henri Wallon (1879-1962), résistant communiste nommé secrétaire général de l'Education nationale dans le Gouvernement Provisoire de la République Française (GPRF) présidé par le général de Gaulle jusqu'au 9 septembre 1944. 

Né le 2 décembre 1911 à Paris XVIIe, Jacques Wallon est chargé de mission 1ère classe, capitaine des FFC et inspecteur départemental des FFI. Il disparaît au cours d'une mission le 31 août 1944 entre Liancourt et Creil. Il sera élevé à titre posthume au grade de commandant. Il recevra la Croix de guerre 39/45.


WALLON Jean

Résistant groupe Jean-Marie Réseau Buckmaster, OCM

par Jean-Yves Bonnard


Né à Paris en septembre 1917, frère de Jacques Wallon, cet ingénieur chimiste rejoint la résistance au sein de l'OCM en mars 1942. Adjoint au délégué du XVIe arrondissement de Paris, il est détaché en décembre 1943 au groupe Jean-Marie du réseau Buckmaster. Selon son attestation, il est envoyé dans l'Oise avec son frère, son cousin Yves Helleu et Yves Pérony pour préparer les structures administratives de la Libération. 

Echouant dans sa tentative de réforme du CDL clandestin, il y représente l'OCM et le présidera plus tard. Fondateur avec Jean Legendre du journal L'Oise Républicaine, il quitte l'Oise pour Neuillysur-Seine et poursuit par la suite une carrière d'industriel. Il décède en janvier 2009 des suites d'un accident de la route à l'âge de 91 ans.




WARGNIER Marceau
Né le 13 mai 1913, agent SNCF, appartient au Parti Communiste.


WARGNIER Maxime
Résistant du Front National

Membre du Front National, arrêté en décembre 1941.

WATERLOT René
Résistant OCM

Né le 7 mai 1909, contremaître, membre de l’OCM.

WATTELIER Marie
Résistante FTP

De Saint-Just-en-Chaussée, elle est agent de liaison FTP.

WATTELIER Raymond
Résistant FTP

Né le 8 octobre 1925, mécanicien, membre des FTP.

WATTELLE Charles
Résistant FTP et du réseau Comète

Né le 18  février 1911, gendarme à Montataire, membre des FTP et du réseau Comète, il participe aux activités de la Résistance et au transport d’aviateurs alliés vers Paris.

WIAMONT Armand Gaspard alias "Leroux"

Résistant VOP puis OCM

par Jean-Pierre Besse, mise à jour le 17 novembre 2024 par Jean-Yves Bonnard


Fils de Vincent Jules Joseph Wiamont, manouvrier, et de Berthe Marie Eugénie Lelièvre, une ouvrière en boutons, Armand Wiamont naît le 28 juillet 1892 à Apremont. 


Un ancien combattant de la Grande Guerre

Menuisier de profession, il épouse en 1912 René Félicité Tafin, domiciliée à Apremont (Oise).

Incorporé le 10 octobre 1913 au 54e RI de Compiègne, il combat et est blessé le 1er septembre 1914 à Dannevoux par un éclat d'obus et balle. Fait prisonnier, il tente de s'évader.  Il demeure en captivité jusqu'au 15 décembre 1918.

Il reçoit une citation à l'ordre de la division le 17 juin 1920 : "brave soldat, grièvement blessé le 1er septembre 1914 à Dannevoux, en faisant courageusement son devoir" (n°23704).

Il reçoit une citation à l'ordre du régiment le 30 mars 1929: "fait prisonnier, a tenté de s'évader" (n°5082).

Il est donc titulaire de la Croix de guerre étaoile de bronze et étoile d'argent, et de la médaille des évadés.


Dans la libération de Creil

De retour en France, il est noté habitant de Villers-Saint-Paul en 1919 puis à Berck-sur-Mer en 1928. De retour dans l'Oise, il s'installe d'abord comme entrepreneur de menuiserie. En 1931, il travaille à Monceaux chez le garde(chasse M. Loth puis, en 1932 chez M. Potdevin à Montataire.puis entre, au début des années 1930. Il est par la suite ouvrier instructeur à l'Ecole Nationale Professionnelle de Garçons de Creil. 

Mobilisé le 25 août 1939, Armand Wiamont est affecté à la 5e Compagnie du 24e Régiment Régional puis revient à Creil le 17 novembre suivant avec comme affectation l'Ecole Nationale de Garçons.

Rayé des cadres militaires, il est considéré comme dégagé de toutes obligations militaires le 15 avril 1941.

Il entre en Résistance en février 1943, d'abord aux VOP  puis à l'OCM secteur sud de Creil. Chef de groupe FFI sous le pseudonyme de "Leroux", il est élevé au grade de sous-lieutenant FFI pour prendre rang du 9 juin 1944 au 2 septembre 1944 (JO du 30 mars 1951, p.3184). Il a en effet participé à la Libération de Creil à la tête d'un groupe des FFI. On note qu'il a continué à servir dans sa formation jusqu'au 15 octobre 1944 (certificat d'apaprtenance n°3934 BR FFCI/FI-N CA2 en date du 15 février 1949, délvré par le général de division Chevillon commandant la 2e Région Militaire).


La commission de réforme de Paris du 11 juin 1948 lui attribue une pension à hauteur de 45% pour "séquelles de blessure de l'hémitoorax gauche, éclat d'obus encore inclus, pleuirte de la base gauche avec frottements importants symphyse du sinus droit, 2 corps étrangers visibles intra thoraxiiquesn reliquat de fracture de la clavicule gauche limitation de l'abduction et de la propulsion origine par preuve balle reçue le 1er septembre 1914".

Après la guerre, Armand Wiamont devient professeur dans l'enseignement technique. Président des clubs Léo Lagrange de l'Oise, il est aussi conseiller municipal SFIO de Creil de 1945 à son départ du département lors de sa retraite en 1959.


Titulaire de la médaille de la Résistance, de la médaille militaire et de la croix de combattant volontaire de la Résistance, Armand Wiamont est mort à Aitré (Charente-Maritime) le 14 juin 1959. 


Sources

Arch. départ. Oise RP1004 - 837.


WILLECOCQ Jacques Charles Alphonse

Résistant du  mouvement Résistance

Déporté n° 81132

par Jean-Yves Bonnard

  

Né le 25 janvier 1922 à Noailles (Oise), de nationalité française, garçon coiffeur domicilié à Noyon, réfractaire au STO en mars 1943, il se rend chez l'agriculteur Pierre Wallois, de Caisnes, par ailleurs membre du mouvement Résistance pour trouver une cache. Il trouve refuge ensuite chez M. Lemaire, agriculteur dans le hameau de Bellefontaine. Engagé dans la Résistance le 13 mai 1944 à Bellefontaine (Oise) arrêté le 27 juillet 1944 à Caisnes (Oise) sur dénonciation, transféré à la prison de Compiègne jusqu'au 16 août puis au camp de Royallieu, il est déporté à Buchenwald le 17 août jusqu’au 3 octobre 1944, à Bad-Gandersheim jusqu’au 5 avril 1945, puis à Dachau du 27 avril 1945 jusqu’à la libération du camp le surlendemain. Revenu en France, il réside au n°173 de la rue du Monchel à Noyon et décède le 14 octobre 2006. 

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