Présentation du département

Présentation du département

Département fortement touché par les destructions durant la Grande Guerre, l’Oise, freinée par la crise des années 30, peine à retrouver son niveau
démographique et économique d’avant guerre.
Le recensement de 1936 y a dénombré 402 569 habitants (moins qu’en 1896) dont 18 869 à Beauvais, siège de la préfecture, et 18 885 à Compiègne.
Si deux Isariens sur trois vivent à la campagne réputée pour sa richesse agricoles (dans le Valois, le Vexin, le plateau picard), les villes gagnent en population notamment dans le bassin creillois, dominé par l’industrie métallurgique, et dans l’aire cantilienne, soutenue par la proximité de Paris et les activités hippiques. Le Beauvaisis, quant à lui, associe secteurs traditionnels (textiles, bois, cuir) et secteurs plus modernes (chimie).
Pour autant, la lente reconstruction a rompu la dynamique du XIXe siècle, gelant la création de nouvelles infrastructures de transport malgré l’essor de l’automobile.

L'ancrage à gauche
Depuis 1926, l’Oise est composée de trois arrondissements dont les chefs-lieux sont la préfecture de Beauvais et les sous-préfectures de Compiègne et de Senlis.
Sur le plan politique, l’Oise connait une poussée à gauche. Les élections sénatoriales d’octobre 1932 ont désigné Alexandre Goré (1-Union Démocratique et Radicale), Paul-Edouard Vasseux (2-Gauche Radicale) et Georges Decroze (Gauche Démocratique) auquel succède  Alphonse Warusfel (3- UDR) à son décès.
Puis, les élections législatives de 1936 donnent la victoire à six hommes se réclamant de la coalition du Front Populaire : les radicaux  Raoul Aubaud (4), Armand Dupuis (5), André Mellenne (6) et Jammy Schmidt (7) ainsi que les socialistes Jean Vassal  (8) et Jean Biondi (9).  Le mouvement de grève ouvrière qui suit, empli d’espoirs et de revendications sociales, soutient les réformes du gouvernement Blum.
La présidence du Conseil général est aussi assurée par la SFIO.
Très actifs, les syndicats CGT et CFTC connaissent cependant un revers sous le gouvernement Daladier aux prises avec la crise économique et la crise des Sudètes (1938).

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La montée des périls
Les prétentions du chancelier Hitler à étendre l’espace vital allemand conduisent la France à prendre une succession de mesures d’intimidation. De mars
à avril 1936, les forces françaises sont mises en alerte à la suite de la remilitarisation de la Rhénanie.
Puis, de mars à mai 1938, une nouvelle mise en alerte suit l’annexion de l’Autriche. Le 11 juillet suivant, le vote de la loi sur l’organisation de la Nation
pour le temps de guerre permet l’engagement des femmes dans l’armée française.
La crise des Sudètes qui s’achève par l’annexion d’une partie de la Tchécoslovaquie (Accords de Munich le 29 septembre 1938), mène la France et la Grande-Bretagne à la mobilisation partielle de leurs forces. Le 22 mai 1939, l’Italie et l’Allemagne signent le pacte d’acier scellant l’union des forces
militaires de l’Axe…

Les réfugiés espagnols dans l'Oise
Avec la chute de Barcelone (26 janvier 1939), de nombreux républicains espagnols fuient l’avancée des troupes nationalistes de Franco et traversent les Pyrénées. C’est la Retirada, la Retraite. Les expatriés espagnols, 450 000 en mars 1939, trouvent principalement refuge dans le sud de la France mais nombre d’entre eux sont recensés dans l’Oise.
La France noue alors de nouvelles relations diplomatiques avec l’Espagne franquiste et nomme ambassadeur le Maréchal Pétain. Le 1er avril, trois jours après la chute de Madrid, Franco proclame la fin de la guerre d’Espagne.
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