- Le quotidien des internés
Les détenus du camp de Royallieu ne portent pas de tenue de prisonniers ni de déportés. Habillés en civils, ils sont astreints aux corvées liées à la vie collective mais ne travaillent pas (hormis ceux envoyés faire des corvées de bois en forêt ou de déblaiement de la gare suite aux bombardements alliés).
Une organisation interne imposée par les Allemands structure la vie dans le camp. Les internés ont ainsi leur chef de camp (ou doyen), des chefs de blocs (ou de bâtiments), des chefs de chambrées, des chefs de services ou un service d'ordre (ou police intérieure).
- Doyens:
en 1941: Michelis Rolnikas
de juin 1941 au 22 juin 1942 : Georges Cogniot
en 1942: Georges Rudolphe
en 1944: Vincent Douce (camp A)
Si les communistes occupent la plupart de ces fonctions, à partir de novembre 1943 les Allemands les remplaceront par des prisonniers de droit commun (trafiquants de marché noir, anciens collaborateurs...).
La journée, des causeries, conférences et autre récréations sont proposées aux internés par leurs camarades. D'autres font du jardinage ou du sport. Si la plupart des détenus écrivent des lettres à leurs proches, certains détenus tiennent des carnets de leur captivité.
Des secours alimentaires et des colis sont apportés par la Croix-Rouge, par l'intermédiaire de l'autorité allemande.