Le groupe Policepar Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003
Recrutement et actions
Début 1943, Firmin Flamand, alors gardien de la paix au commissariat de Compiègne, entre en contact avec un ami de régiment, l'adjudant Hubert Laffitte, qui l'informe de son action dans un groupe de Résistance et le charge de recruter parmi ses collègues du commissariat des hommes sûrs pour répondre aux demandes de renseignements de son mouvement et, éventuellement, de former un groupe d'action. Hubert Laffitte est arrêté en juillet 1943, lors du démantèlement du réseau Jean-Marie. Libéré, il reprend contact avec Norbert Hilger et le Front national (FN).
De son coté, Firmin Flamand recrute ainsi onze de ses camarades qui forment le groupe Police rattaché bientôt au Front national. Ce groupe fournit des faux papiers, des renseignements sur les mouvements des troupes allemandes et sur les menaces qui pèsent sur les résistants.
L'arrestation
Le 7 juillet 1944, lors d'une rencontre, Hubert Laffitte et Firmin Flamand sont arrêtés par la Feldgendarmerie de Compiègne. Le lendemain, c'est au tour de Robert Collard, Gaston Foyart, Georges Hébert, Gilbert Haution, René Lecareux, Alfred Levasseur, Emile Nutte, Robert Rondelle, Raymond Verpillat, René Lapole et Jacques Vigny. Sont aussi arrêtés Julien Buchet, Georges et Joseph Defoor, Jean Pioche, Maurice et Georges Salgues, André Souply, ils ne sont pas membres du groupe Police mais semble-t-il du Front national. Le 14 juillet est arrêté le lieutenant Serge Hocquart.
Interrogés à Compiègne par la Gestapo de Creil puis transférés, le 16 août, à Royallieu, les douze gardiens de la paix sont déportés le lendemain dans le dernier train pour Buchenwald. Quatre sont morts en déportation : Georges Hébert, René Lapole, René Lecareux et Raymond Verpillat.