Les Comités Locaux de Libération
par Jean-Yves Bonnard, mise à jour du 27 juillet 2024
Si, à côté du préfet, l'Oise a à sa tête un Comité départemental de Libération (CDL), les communes se voient dotées de Comités Locaux de Libération (CLL) constitués par les représentants de la Résistance.
Création
Dans les jours qui suivent la libération des communes de l'Oise, le pouvoir local échoit aux mains des FFI et des résistants locaux lesquels se structurent en Comités de Résistance.
Il faut attendre le 13 septembre 1944 pour que les Comités Locaux de Libération aient une existence réelle au travers de la circulaire n°1 du Comité Départemental de Libération de l'Oise.
Malgré leur caractère obligatoire, toutes les communes de l'Oise ne seront pas pourvues de CLL et les conseils municipaux poursuivront leur action.
Au final, 318 CLL ont été dénombrés dans l'Oise.
Constitution
Formés d'une dizaine à une quinzaine de membres, sous la présidence d'un chef de la Résistance locale, les CLL doivent être le reflet de la société locale et des forces vives de la Nation. Parmi leurs membres doivent être notamment représentés les partis politiques, les mouvement religieux, les acteurs économiques et politiques du lieu.
Fonction
Créés sous l'impulsion du CDL, ils en sont le relais sur les questions d'épuration, de ravitaillement et de solidarité en faveur des soldats, des prisonniers et des déportés.
Sur le plan politique, les CLL sont consultés par le préfet de l'Oise lorsqu'il dissout le conseil municipal institué par le Régime de Vichy et nomme les membres du nouveau conseil municipal.
Ils seront dissous peu après l'élection municipale des 29 avril et 13 mai 1945 et la capitulation allemande.
Les Comités locaux de Libération
et délégations municipales de l'Oise