Activités lors de la Libération

Activités lors de la Libération


Attentats, coups de main et guérilla
par Jean-Pierre Besse

Les formes d'action de la Résistance sont multiples. Les sabotages d'usines, de voies ferrées, de fils électriques ou téléphoniques ont pour but de gêner l'occupant dans son exploitation économique du département. Les incendies de récoltes, de matériels ou de bâtiments agricoles, les attaques contre des sucreries et distilleries relèvent du même principe, avec une différence cependant, les incendies de récoltes et de fermes existaient avant l'Occupation et se sont poursuivis après. Ils relèvent parfois de l'accident ou du droit commun. C'est le cas aussi des vols de tabacs, de numéraires qui peuvent parfois relever du banditisme ou être, comme avec les tickets d'alimentation, une nécessité vitale pour la Résistance.
Les attentats contre les collaborateurs ou les occupants sont à replacer dans le cadre des actions militaires de la Résistance. Il s'agit ici de s'attaquer physiquement à l'ennemi, lui rendre la vie difficile, ou pour les collaborateurs, leur faire peur.

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 Les représailles allemandes de l'été 1944
par Jean-Yves Bonnard

Accompagnant le Débarquement allié, la Résistance de l’Oise applique les plans de sabotage des voies ferrées, des lignes de haute tension, des lignes téléphoniques et des routes afin de harceler les troupes d’occupation et gêner l’organisation des renforts. L’application de ces plans par les résistants isariens, parfois organisés en maquis, permet d’atteindre l’objectif fixé. Face à cet ennemi invisible, les forces allemandes accentuent leurs contrôles, procèdent à des fouilles et à des arrestations prenant parfois la forme de rafles. Les renseignements obtenus leur permettent de mener des attaques contre les maquis, lesquelles seront accompagnées d'arrestations de civils.
L'attaque du maquis des Usages, le 23 juin 1944, sera ainsi suivie, le lendemain, d'arrestations à Crisolles, d'une rafle à Salency le 1er juillet puis d'une autre rafle à Caisnes le 26 juillet. A la mi-août 1944, les mesures de représailles menées par les troupes allemandes prennent une dimension particulièrement tragique. La poussée décisive alliée en Normandie et le débarquement en Provence conduisent au repli des troupes allemandes fatiguées par les combats et harcelées par les actions des résistants. Plusieurs massacres de civils sont alors perpétrés dans des communes de l'Oise.

Détail d'un bas-relief commémoratif du massacre de Troissereux apposé sur un mur de la commune en 1994, cl. JY Bonnard


L'action des Alliés

par Jean-Perre Besse


Après la libération de Paris, l'Oise est le lieu de passage des axes de pénétrations, décidés par le commandement allié. A partir des positions conquises sur la Seine, les forces alliées vont s'élancer vers la Belgique. L'Oise est le point de départ de cette offensive.

Du 28 août au 2 septembre 1944, le département est traversé par cinq corps d'armée et des combats meurtriers éclatent en divers endroits.


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Défilé des troupes alliées à Creil,

Collection Jean-Pierre Besse


 

Libération des villes et villages

par Jean-Pierre Besse


Les troupes alliées libèrent les villes, souvent guidées par les FFI qui ont déjà préparé le terrain et qui connaissent bien les endroits où se trouvent les Allemands. Des accrochages plus ou moins violents opposent les forces en présence.

Le premier acte symbolique est la prise de la mairie par les FFI. Les résistants s'emparent ainsi du pouvoir local, chassent les maires et les conseillers municipaux, quand ils ont été nommés par Vichy ou lorsqu'ils ont eu une attitude condamnable. Ils complètent le conseil municipal ou en installent un nouveau.

Parfois, le soir même, on se rend au monument aux morts.

Tout cela se déroule toujours dans la liesse populaire.

L'épuration commence aussi très vite.


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Libération de Cinqueux,

Collection Jean-Pierre Besse.

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