Les combats de la Libération dans l'Oise
par Jean-Yves Bonnard
La Libération de l'Oise est communément admise comme une période courte de combats épars, au cours de laquelle les forces alliées ont traversé le département dans de vastes mouvements sud-ouest - nord-est, prémices de leur rapide progression vers la frontière belge. Entre le 28 août et le 2 septembre 1944, les forces alliées perdront 45 hommes et 55 FFI. Les pertes allemandes sont évaluées à 150 tués.
Les forces allemandes dans le Nord de la France le 6 juin 1944.
Progression des forces alliées du 6 juin au 25 août 1944.
Les FFI tués dans l'Oise durant la Libération
Au cours des combats de la Libération, 55 résistants FFI ont été tués, soit lors de missions de harcèlement des forces ennemies, d'éclaireurs des troupes alliées, soit lors d'opération de "nettoyage" des poches allemandes consécutives à la Libération d'une commune.
Peu expérimentés au combat, mal armés et sans protection individuelle, ces hommes de l'ombre ont mis leur vie en péril face à une armée allemande aguerrie.
Les pertes les plus importantes en nombre ont lieu le 31 août dans le bassin creillois.
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La guerre aérienne dans l'Oise après la Libération
Au lendemain de la Libération de l'Oise, les bases aériennes allemandes sont occupées par les armées alliées pour leur propre besoin. Les pistes des terrains de Beauvais-Tillé, Roye-Amy, Chamant, Corbeaulieu-Compiègne ou Creil servent ainsi l'aviation alliées tant pour l'apport de matériel par voie aérienne que pour l'envol d'escadrilles de chasse ou de bombardements jusqu'à la capitulation allemande.
De même, durant cette période, l'Oise continue à être survolée par les avions alliés dans des missions de patrouilles au-dessus de la France et de bombardements des sites stratégiques allemands à partir des bases britanniques et des nouvelles bases françaises, à l'origine de crashs aériens sur l'Oise.
Certaines de ces bases serviront plus tard pour la défense du territoire notamment dans le cadre de l'OTAN.
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