La Légion des Volontaires Français contre le bolchévisme dans l'Oise (LVF)
par Jean-Pierre Besse
C'est au printemps 1942 que les premières tentatives d'implanter la LVF dans l'Oise sont réalisées. André Goypiron, originaire de Meurthe-et-Moselle, ancien des Brigades internationales, en est l'artisan. Le siège est rue Jules-Juillet à Creil, il implante un groupe à Beauvais et, semble-t-il, à Compiègne. Goypiron est assez rapidement remplacé et les locaux de la LVF sont très vite l'objet d'attentats (mai 1942 à Compiègne, septembre à Creil).
Elle dispose en 1943 de trois bureaux de recrutement dans l'Oise, à Beauvais (22 rue Sadi-Carnot), Compiègne (rue des Trois-Barbaux) et Creil (38 rue Jules-Juillet).
Son secrétaire départemental est Henri Pelandre du 16 mars 1943 à septembre 1943, date à laquelle il est nommé délégué départemental. Comptable, né à Pontoise le 6 mai 1920, il est domicilié à Beauvais. Louis Jolly, de Compiègne, délégué adjoint, le remplace alors comme secrétaire départemental. Né à Paris XVe, le 1er avril 1920, c'est lui aussi un ancien comptable à Pontoise.
Ils démissionnent tous les deux en mars 1944 "appelés par ailleurs à d'importantes fonctions". Henri Pelandre devient secrétaire départemental de la Milice dans les Ardennes de mai à août 1944. Son dernier article, paru le 29 août dans Le Petit Ardennais, s'intitule "National-socialiste, toujours!". En mai 1944, Paul Martineau devient chef de la LVF. Il est condamné à mort par contumace le 27 juillet 1945.
Henri Pelandre est condamné à mort par la cour de justice de Beauvais le 18 juillet 1945 pour "intelligence avec l'ennemi". Il aurait été arrêté à Paris en juin 1945. Sa peine est commuée en août 1945 par la cour des grâces en travaux forcés à perpétuité.
Sources :
AD Oise, 33 W 8 453 - AD Oise, 89 W 10 913 - AD Oise, 93 W 11 104 - La Tribune de l'Oise, 1940-1944, quotidien - L'Oise libérée, 1944-1950, quotidien.
Liens :

Affiche de recrutement de la LVF.

Siège de la LVF à Compiègne (1942).