L'état du département en 1944
« Année zéro »
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003
A l’automne 1944, l’activité des entreprises est nulle par manque de courant électrique, de charbon et de carburant, de matières premières et de moyens de transport. Les entreprises ne disposent plus de moyens de communications postales ou téléphoniques.
Tandis que la main-d’œuvre rurale fuit les exploitations (les salaires agricoles ne sont relevés que l’année suivante), les usines du bassin creillois doivent affronter leurs destructions.
Ce n’est qu’au printemps 1945 que les transports ferroviaires s’améliorent, mais les relations avec Paris sont encore très difficiles. Le viaduc de Chantilly est en piteux état. Au mois de mai, les péniches de charbon sont de retour. En juin, le trafic ferroviaire se normalise. Alors que l’Oise cumule les destructions de 1940 et 1944, la reconstruction piétine, faute de matériaux et même de verre à vitre.
A l’automne 1945, le textile redémarre, mais la population supporte mal la hausse des prix, notamment ceux des produits manufacturés, et le blocage des salaires en mars 1946. Fin août, des grèves éclatent (11 en septembre) : les ouvriers protestent contre les inégalités de salaires. Le personnel qui travaille sur les chantiers de la SNCF est beaucoup mieux payé que celui des autres entreprises .
A l’automne 1946, le retour à la normale s’avère difficile.