Les parachutages
par Jean-Pierre Besse
Le colonel Passy a décrit la préparation des parachutages.
Il faut d'abord repérer un terrain. Chaque terrain est très exactement situé en abscisses et ordonnées par rapport à un point bien défini d’une carte Michelin, dont l’agent indique le numéro. La section R ou A/M du BCRAM donne alors au terrain proposé son pseudonyme qui est signalé à l’agent l'ayant proposé. Les coordonnées sont passées au SOE, ou à l’IS, qui transmet au ministère de l’Air. Tous les terrains, acceptés par la RAF, sont répartis sur une grande carte de France.
Les agents du BCRA signalent, par télégrammes ou par courrier, les terrains sur lesquels ils sont prêts à recevoir le matériel, demandent les armes et explosifs dont ils ont besoin et fixent la quantité de containers qu'ils peuvent stocker.
Dés la fin d’une lune, le SOE avise le BOA du nombre de sorties qu’il est prêt à réaliser, pour le compte de la France libre, pendant la lune suivante. Le BCRAM détermine l’ordre des priorités en fonction des urgences.
En 1942, les services secrets britanniques disposent, pour toute l'Europe, d'une quinzaine de bombardiers capables de transporter, chacun, huit à douze containers de 150 kilogrammes. En moyenne, dans une lune (douze jours), dix appareils peuvent voler. Il y a donc 70 à 80 sorties par mois possibles, pour toute l'Europe. La France en reçoit la moitié. Selon le colonel Passy, en 1942, sur 50 sorties, 25 le sont pour le SOE et 25 pour le BCRA.
Sources :
PASSY (colonel), Mémoires du chef des services secrets de la France libre, Paris, Odile Jacob, 2000, 806p.
Les terrains de parachutage
Les opérations de parachutage