Sociologie

Sociologie

Appartenance religieuse
par Jean-Pierre Besse

Il est très difficile de préciser l'engagement religieux des résistants de l'Oise. Tout au plus, remarque-t-on parmi eux quelques prêtres et curés, familles protestantes, francs-maçons (déistes). Toutefois, on peut affirmer sans grand risque de se tromper que l'écrasante majorité des résistants communistes, socialistes, radicaux (voir le nombre des instituteurs dans la Résistance) sont très attachés à l'idée de laïcité, à une époque où le poids de l'Eglise est encore important et où elle apparaît comme l'un des plus fermes soutiens de Vichy.

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L'engagement des femmes
par Jean-Pierre Besse

Dans toutes les guerres, les femmes ont un rôle a joué. Elles doivent remplacer les hommes appelés au front. Elles peuvent aussi manifester leur mécontentement et entraîner la partie de la population qui est restée à l'arrière.
Mais la Résistance est une nouvelle forme de combat, les femmes peuvent y trouver plus facilement leur place que dans les "guerres classiques". Souvent méconnue ou sous-estimée, la place des femmes dans la Résistance est indéniable.
A la Libération, le droit de vote, qu'elles obtiennent enfin, reconnaît leur place dans la société et leur accorde une égalité politique.

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L'engagement selon l'âge
par Jean-Pierre Besse

Il est difficile de connaître avec précision, l'impact de l'âge sur l'engagement dans la Résistance. Les études sociologiques que nous avons réalisées sur le département de l'Oise ne viennent pas bouleverser les renseignements que l'on possède au niveau national. Les jeunes sont très nombreux en particulier dans la Résistance communiste mais, n'est-ce-pas dans ce cas la soif d'action qui les pousse à s'engager ?
Les adultes de tous les âges sont aussi très présents, on peut seulement noter une légère différence entre les réseaux, où les agents sont en moyenne plus âgés, et les mouvements. Malheureusement , les échantillons sont trop réduits pour que l'on puisse avancer une réponse définitive.

L'engagement des étrangers
par Jean-Pierre Besse

En 1936, le département de l'Oise compte 402 000 habitants parmi lesquels 10 963 étrangers. Les Polonais et les Belges forment les colonies les plus nombreuses. La poursuite de la crise et la situation internationale a, vraisemblablement, modifié ces données mais nous ne possédons pas de statistiques postérieures.
Les étrangers, installés dans l'Oise, ont participé à la Résistance mais en aucune manière de façon spécifique. Nous avons trace de l'action des Belges (des agriculteurs en particulier), d'Italiens, d'Espagnols, de Polonais (ceux de Villers-Saint-Paul fournissent des matières explosives dérobées à l'usine aux organisations de la Résistance) et de Nord-Africains qui sont bizarrement recensés parmi les étrangers.
Peu nombreux avant-guerre dans le département mais amenés en grand nombre par les Occupants pour assurer des travaux de déblaiement, les Soviétiques ont participé à la Résistance et, souvent, contrairement aux autres nationalités, en se regroupant dans des maquis.

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Résistance et catégories socio-professionnelles
par Jean-Pierre Besse

Il est banal d'affirmer la diversité sociale de la Résistance, mais il faut aussi reconnaître que toutes les catégories socio-professionnelles ne se sont pas engagées avec le même enthousiasme et la même vigueur dans la lutte contre l'occupant et Vichy.
Si les ouvriers, les cheminots ont apporté un soutien massif et un engagement indéniable, d'autres catégories sociales ont aussi tenu leur place. En particulier, il serait intéressant de faire une étude plus approfondie sur la place des ingénieurs des travaux publics d'Etat, du moins dans l'Oise, parmi les cadres des FFI.

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