L'après Libération

L'Oise de l'après Libération

Le rétablissement des organes de la République
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003
mise à jour par Jean-Yves Bonnard

A Paris, le 25 août 1944, après six jours de combat dans la ville, le général de Gaulle est reçu par le CNR et le Comité Parisien de Libération à l’hôtel de ville. Lorsque que Georges Bidault lui demande de proclamer la République, le général De Gaulle lui rappelle qu’elle n’a jamais cessé d’exister. Pendant ce temps, les troupes alliées progresse vers l’Oise encore allemande.
Le 30 août 1944, Beauvais est libéré par les troupes britanniques. Le 2 septembre, tout le département de l'Oise est libéré.Au delà de la liesse populaire qui accompagne l'arrivée et l'action des troupes libératrices, deux faits symboliques marquent dans toutes les communes oisiennes la Libération : la floraison de drapeaux tricolores aux fenêtres et, plus tard dans la soirée, ou le lendemain, le défilé et le dépôt de gerbes au monument aux morts.
Les nouveaux pouvoirs s'installent à la préfecture, dans les sous-préfectures et dans les communes.

Installation du sous-préfet Georges Fleury par le préfet de la Libération Yves Pérony le 3 septembre 1944 à Clermont.


Les Comités de Libération
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003

Face au pouvoir de Londres et de De Gaulle, la Résistance intérieure a constitué, sous l'impulsion de Jean Moulin, le Conseil national de la Résistance (CNR) où sont représentées les principales organisations de la Résistance, et, ce qui ne s'est pas fait sans soulever des oppositions, les représentants des partis politiques et syndicats.
Dans chaque département, il existe en théorie un Comité clandestin, créé à l'image, ou presque, du CNR. En pratique, la situation varie beaucoup d'un département à l'autre, en fonction du rapport des forces sur le terrain.
Enfin, toujours selon le même schéma, dans chaque commune doit exister un Comité local de libération.

Lendemain de la Libération à Pont-Sainte-Maxence

L'épuration
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003

L'épuration est selon l'historien Pierre Laborie : "un acte fondateur des temps nouveaux". Pour les résistants en 1944, c'est à la fois une obligation morale et la condition nécessaire à la reconstruction et à la rénovation du pays.
Cette épuration prend diverses formes. Il y a celle que Peter Novick appelle : "la justice au coin d'un bois". C'est-à-dire, l'épuration extra légale ou encore l'épuration sauvage. Il y a ensuite l'épuration politique qui frappe les personnes ayant collaboré en participant aux activités des mouvements de la collaboration. L'épuration administrative concerne les agents de l'Etat. L'épuration économique vise les entreprises ou les dirigeants de celles-ci qui ont soit collaboré, soit profité de la situation politique pour tirer des bénéfices financiers illicites. Enfin, il reste une forme toute à fait particulière, la tonte des femmes.
Chantilly, défilé de femmes tondues

La presse de la Libération

par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003


Durant l'Occupation, les habitants du département de l'Oise n'ont à leur disposition que cinq journaux qui défendent plus ou moins ouvertement la politique de Vichy et la collaboration.

La Libération ouvre une période de foisonnement des organes de presse. Chaque parti, chaque mouvement a son journal. Certains ont même des éditions "régionales", c'est-à-dire spécifiques pour chacun des quatre arrondissements. Toutefois, dès 1946, les difficultés apparaissent pour quelque uns d'entre eux.


Le Travailleur de l'Oise, n°29, 13 au 18 mai 1945, Archives Jean-Pierre Besse, DR


L'intégration des FFI aux armées régulières
et leurs combats
par Jean-Pierre Besse, notice créée le 20 juin 2003

Dès que la Libération est réalisée, le général de Gaulle prononce la dissolution des états-majors FFI et interdit tout nouveau recrutement.
Il accepte toutefois l'intégration des FFI dans l'armée, mais placés sous le commandement des officiers de l'armée régulière.
"L'amalgame" se réalise plus ou moins facilement et rapidement selon les départements et selon les origines organisationnelles des résistants.


La cohabitation avec les troupes alliées

par Jean-Yves Bonnard, notice créée le 5 décembre 2024


Du 28 août au 2 septembre 1944, le département de l'Oise devient le théâtre d'opérations militaires. Il passe sous le contrôle de la IIe Armée britannique jusqu'au 14 septembre 1944, date à laquelle l'éloignement du front et l'arrestation des derniers Allemands le place hors des opérations militaires. Dès lors, il dépend de la II ligne de communication (II L of C). Le Lt-Col. Sumerville (C.C. 3II Det CA) est alors le principal interlocuteur du préfet de l'Oise, intervenant sur les questions de ravitaillement de la population, la récupération des armes et matériels allemands (butin de guerre), les prisonniers allemands, les relations entre civils et militaires.

Le département devient une base arrière de l'armée des libérateurs et le demeurera longtemps après la Victoire sur le régime nazi.


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